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Le printemps a aussi fait son entrée chez les petits frères des Pauvres réunis dimanche aux Salons Kennedy. Chaleur et fraternité régnaient au sein de cette gigantesque fête de famille. Reportage photos et impressions sur le site du quotidien La Voix du Nord.

Les bénévoles ont retroussé leurs manches pour décorer la salle, accueillir et accompagner les quatre cent soixante convives de la toute la région. À table ou sur la piste de danse, déguisés dans l'esprit années soixante-dix, personnes aidées et volontaires se sont mêlés. Et au final, on ne sait plus qui aide qui. Qui est l'aidant, qui est l'aidé ?

Car ce n'est pas le plus important, l'essentiel étant de partager ce moment de retrouvailles et de profiter du repas, la musique du groupe Gérard Derin, de la voix cristalline de sa chanteuse ou, pour les amateurs éclairés, souvent des messieurs d'ailleurs, des chorégraphies envoûtantes de ses danseuses aux tenues plutôt attirantes.

Tendre la main

Chacun, avec sa solitude, ses doutes et une histoire qui bien souvent ne l'a pas vraiment épargné, réagit à sa manière. Odile par exemple préfère se placer avec son fauteuil roulant au centre de la chorale qui a composé pour l'occasion un chant en hommage à chaque groupe de la région. «Savez-vous comment qu'aux petits frères des Pauvres, on s'aime ? On s'aime si fraternellement qu'on s'en va tous en chantant.» Et la retraitée d'entonner de bon coeur (et de bon choeur) ce qui est la devise de l'association : Aimer, c'est donner des fleurs avant le pain. Aimer, c'est aussi tendre la main.» Car rien n'est superflu, une attention, des serveurs aux petits soins, de l'écoute et le même habit du dimanche pour tous, comme pour gommer les différences. En tout cas, comme nous l'a confié Jocelyne de manière simple « ça change les idées ».

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