Souvent impitoyable avec son compatriote Nicolas Almagro, Rafael Nadal va pouvoir se jauger après un 1er tour tranquille.
Que se serait-il passé si Nicolas Almagro n'avait pas joué à l'époque du roi Nadal ? On ne le saura jamais. Mais Rafael Nadal, qui mène 12 à 1 dans ses duels avec son compatriote, l'a clairement privé de quelques titres. À Roland-Garros, le Majorquin a ainsi stoppé à trois reprises (2008, 2010, 2012) l'actuel 154e mondial, à chaque fois en quarts de finale.
Et toujours en trois sets. Pourtant, en 2010, un Almagro au sommet de sa forme a inquiété le désormais nonuple vainqueur du tournoi (défaite 7/6, 7/6, 6/4 en 2 h 35), intraitable sur les points importants. La seule victoire de Nicolas Almagro sur « Rafa », lors de sa onzième tentative, date de l'an dernier à Barcelone (2/6, 7/6, 6/4).
Épineux 2e tour
Alors certes, le natif de Murcie, 9e mondial en 2011, a dû ramer après une blessure au pied gauche qui l'a éloigné des terrains depuis Roland-Garros 2014 jusqu'à la fin de l'année. D'où sa chute au classement ATP, qui a pour conséquence des tirages au sort défavorables (défaite d'entrée devant Nishikori à l'Open d'Australie). Mais Almagro reste dangereux sur terre battue, notamment grâce à son sublime revers à une main. Cette saison, il a atteint les demi-finales à Buenos Aires, s'offrant Robredo en quarts de finale. Mais surtout, il vient d'opposer une superbe résistance à Djokovic au 2e tour du tournoi de Rome (6/1, 6/7, 6/3).
Il s'agira donc d'un test probant pour Nadal, qui s'était montré intraitable le mois dernier à Barcelone (6/3, 6/1). "Bien sûr, c'est un joueur que l'on ne souhaite pas rencontrer ici au 2e tour, car il est doté de qualités exceptionnelles, reconnaît "Rafa", tranquille tombeur du Français Quentin Halys pour son 1er tour. Ce match est quelque peu épineux pour moi, mais c'est ainsi, je vais essayer de faire une belle prestation pour l'emporter."