En s'imposant face au n°1 mondial Novak Djokovic en quatre sets (4/6, 6/4, 6/3, 6/4), Stan Wawrinka s'est offert son tout premier titre à Roland-Garros, son deuxième en Grand Chelem après l'Open d'Australie en 2014. En conférence de presse, plus de deux heures après sa victoire, le Suisse ne réalisait pas encore l'exploit qu'il venait d'accomplir. Interview.
Cette victoire était-elle plus satisfaisante que celle de l'Open d'Australie en 2014 ?
Je ne sais pas comparer. Ce titre est spécial. Jouer contre Novak, le numéro un mondial, en finale... Il a remporté pratiquement tous les matches depuis le début de l'année. Je suis très heureux de la façon dont j'ai joué. Je me suis concentré sur le match. J'ai changé la dynamique, l'élan et la cadence de ce match. C'est toujours la même chose lorsque je joue Novak. Le joueur qui reste sur la ligne du fond de court et qui dicte le jeu met l'autre dans une position difficile. Ce n'était pas facile. Les choses peuvent changer rapidement. J'ai essayé d'avoir de longs échanges, de jouer très long, très agressif. À partir de la ligne du fond du court et petit à petit, j'étais à l'intérieur du court. C'est comme cela que je dois jouer si je veux l'emporter face à Novak. Je suis très surpris de la façon dont j'ai joué parce que j'ai pratiqué un tennis incroyable. J'étais nerveux, mais je n'étais pas crispé. J'essayais de lâcher mes coups. Je suis ravi d'avoir le trophée à mes côtés.
Comment vivez-vous cette victoire ?
C'est incroyable ce qu'il m'arrive. Il me faudra du temps pour réaliser que j'ai remporté les Internationaux de France. C'est toujours la même chose lorsqu'on empoche des titres majeurs, on est un peu perdu. Ce sont des sensations remarquables et en même temps, il faut du temps pour réaliser ce que l'on a accompli. Je suis très heureux d'avoir remporté le match contre Novak. C'est un joueur coriace, un joueur difficile à jouer, notamment en finale. Cela a été une sensation extraordinaire de jouer contre lui et de remporter le match.
Après la balle de match, au filet, vous avez eu une longue conversation. Vous êtes-vous excusé auprès de lui lorsque vous vous êtes serrés la main au filet ?
Nous sommes de très bons amis. On s'entraîne pratiquement chaque semaine à chaque tournoi ensemble. J'ai donc beaucoup de respect pour Novak et pour son équipe. C'est le numéro 1. Il s'est adjugé de nombreux titres. Bien sûr, je suis ravi d'avoir empoché le titre, mais je sais que Novak veut à tout prix le remporter. J'espère qu'il remportera les Internationaux de France, parce qu'il est fort et, depuis quelques années, il est numéro 1. Si vous regardez la façon dont il a joué pendant ces deux semaines, c'est absolument remarquable.
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