« Au lieu de se plaindre, l'UE devrait s'inspirer de la générosité dont le Liban fait preuve dans la crise des réfugiés »

Groupe Socialistes et Démocrates au Parlement Européen - 05/11/2015 17:05:00


Une rencontre de deux jours a réuni à Beyrouth, au Liban, des dirigeants progressistes européens et arabes pour discuter de la situation des réfugiés. À l'issue de la rencontre, le président du Groupe S&D Gianni Pittella a mis en lumière le travail d'accueil incroyable accompli par le Liban. Outre M. Pitella, la délégation S&D comprenait les eurodéputés Richard Howitt, Gilles Pargneaux, Marie Arena, Arne Lietz, Juan Fernando Lopez Aguilar, Cécile Kyenge et Pier Antonio Panzeri. La rencontre était organisée par le Forum progressiste mondial et a permis à la délégation S&D de rencontrer leurs homologues arabes et des ONG, et de visiter divers camps de réfugiés.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a commenté cette visite comme suit :

« Au lieu de se plaindre, les États membres de l'UE devraient tenir leurs engagements et s'inspirer de la grande générosité du Liban. En effet, ce pays d'à peine quatre millions d'habitants accueille près de 1,5 millions de réfugiés syriens et palestiniens. En proportions équivalentes, l'Italie ou la France (pays de plus de 60 millions d'habitants) devraient accueillir 16 millions de réfugiés. Il est honteux que nous autres Européens soyons incapables de faire preuve de la même générosité envers les milliers de personnes qui fuient la guerre et la persécution. »

« Malheureusement, en Europe nous devons toujours combattre l'égoïsme de certains gouvernements et lutter de plus en plus contre la rhétorique populiste des forces xénophobes. Par conséquent, nous exhortons les États membres à honorer leurs engagements et à accepter un mécanisme holistique, permanent et contraignant de répartition, afin de contribuer à la gestion de la crise migratoire. »

« Par ailleurs, mes collègues S&D et moi avons visité Chatila et d'autres camps de réfugiés au Liban. En dépit des grands efforts déployés par les autorités libanaises, les conditions de vie dans ces camps se détériorent rapidement. Il est impossible d'imaginer une solution à long terme si la communauté internationale s'avère incapable de parvenir à un accord sur le processus de paix pour la Syrie. Dans cette optique, nous saluons le sommet de Vienne comme un pas dans la bonne direction de la part de l'ensemble des acteurs internationaux et régionaux. »