ZIKA : Un pôle public du médicament pour une réponse globale à la menace

PCF - Parti Communiste Français - 16/02/2016 14:05:00


L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de déclarer la menace d'épidémie du virus Zika, «d'urgence de santé publique de portée mondiale».

Ce virus transmis par un moustique a vu exploser, en Amérique du Sud, le nombre de cas de microcéphalies (malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits), liées aux contaminations materno-foetales.

L'épidémie s'étend principalement en Colombie, au Salvador, en Équateur, au Brésil et en Jamaïque, des pays où la contraception n'est pas promue, voire autorisée et l'avortement n'est pas dépénalisé et où les femmes sont loin d'avoir la maîtrise de leur propre corps.

Outre ce continent incluant les Antilles, de nombreux autres pays s'ajoutent depuis, en Afrique comme en Asie du Sud-Est.

Le PCF demande que la France intervienne auprès de l'ONU pour qu'un plan mondial de lutte contre la pandémie soit acté, s'engageant à aider financièrement les pays les plus touchés.

Cela doit nécessiter une réponse d'investissement en conséquence, de l'industrie pharmaceutique alors que SANOFI vient de déclarer en France un nouveau plan social tout en s'apprêtant à verser plus de 7 milliards de dividendes à ses actionnaires.

Le PCF invite le Gouvernement à impulser une politique audacieuse de relance de notre recherche pharmaceutique et d'investissement, alors que des centaines de millions sont versés à ces mêmes multinationales au travers du Pacte de Responsabilité et du Crédit impôt recherche. Il réaffirme l'exigence de mise en place d'un Pôle public du Médicament en France comme en Europe pour contribuer à une réponse globale à ce type de menace.

Le PCF, aux côtés des salariés et de leurs syndicats, continuera de défendre l'emploi et le développement d'un pôle industriel et de recherche pharmaceutique en France et en Europe.

Le PCF exprime aux personnes victimes du virus, notamment aux Femmes, toute sa solidarité, en exigeant que les mesures de prévention, de dépistage et de surveillance soient prises, et que leur soit enfin reconnu, dans le monde, le droit à la contraception et à l'avortement.