THIERRY SANTA : "Nous sommes heureux de vous accueillir pour votre première visite sur notre territoire...

Congrès de la Nouvelle-Calédonie - 29/04/2016 09:20:00


Discours du président THIERRY SANTA prononcé lors de l'allocution du 1er ministre MANUEL VALLS

« Nous sommes heureux de vous accueillir pour votre première visite sur notre territoire.
Même si votre séjour parait trop court, il vous permettra, malgré tout, de ressentir la réalité calédonienne dans toutes ses particularités. Grâce aux nombreux contacts humains que vous allez vivre, vous aurez l'occasion de mettre des visages sur les noms et circonstances relatés dans les rapports qui vous sont soumis.

Au-delà du plus beau lagon du monde que vous allez survoler, la Nouvelle-Calédonie est surtout le seul territoire d'outre-mer qui possède des richesses minières, d'une part, et qui soit à l'orée d'un choix fondamental pour son avenir, d'autre part. En outre, sa situation géographique dans l'océan pacifique constitue un enjeu stratégique majeur pour l'avenir.

Toutes ces spécificités expliquent l'importance du sujet calédonien pour les hautes instances de l'Etat.
C'est ainsi que votre déplacement intervient après les visites de deux présidents de la république, d'un autre premier ministre, du président de l'assemblée nationale et dernièrement, du président du Sénat.

Le président LARCHER a prononcé un discours au sein de cette assemblée qui a été salué par tous les groupes politiques. A cette occasion, il a rappelé que, (je le cite) : « Le dialogue et la recherche des convergences est ce qui conduit la Calédonie depuis un quart de siècle. C'est en prolongeant cette dynamique que nous définirons l'avenir partagé » (fin de citation).

Il me semble, monsieur le Premier Ministre, que cette pensée résume bien tout le travail qui reste à faire.
Mais je suis convaincu que pour y parvenir, nous avons besoin d'une parole forte de l'Etat, nous avons besoin d'un Etat qui joue un rôle déterminant, nous avons besoin d'un Etat qui nous accompagne jusqu'à la sortie de l'accord de Nouméa.

Monsieur le premier ministre, je ne peux m'empêcher de vous dire qu'il se fait tard. Le temps nous est compté par notre propre compte à rebours et celui des élections nationales. Il est dommage que vous vous soyez saisi du dossier calédonien que récemment car depuis, nous constatons un vrai dynamisme de la part de l'Etat. Nous savons que vous serez à la hauteur de vos prédécesseurs qui ont su trouver en 1988 et 1998 les chemins du dialogue, de la paix et de la prospérité pour la Nouvelle-Calédonie.

C'est donc avec confiance, optimisme et espoir que je vous souhaite, Monsieur le Premier Ministre, mesdames, messieurs, un séjour constructif parmi nous. «