UNITAID et CHAI lancent une nouvelle initiative pour lutter contre le VIH et améliorer l'accès à ces produits

UNITAID - 14/12/2016 13:00:00


La subvention UNITAID/CHAI devrait permettre d'économiser 1,6 milliard de dollars d'ici à 2024.

UNITAID et Clinton Health Access Initiative (CHAI) ont annoncé aujourd'hui le lancement d'un projet sur trois ans pour accélérer l'introduction de nouveaux médicaments optimaux contre le VIH, d'en améliorer la disponibilité et de les rendre accessibles financièrement. Cet investissement de 34 millions de dollars devrait être très profitable aux adultes et aux enfants vivant avec le VIH qui reçoivent actuellement des traitements inefficaces. En outre, 18 millions de personnes qui ne reçoivent aujourd'hui aucun traitement devraient elles aussi en bénéficier.

« C'est une étape majeure pour garantir que 90 pour cent des personnes, chez qui le VIH a été diagnostiqué, reçoivent une thérapie antirétrovirale d'ici à 2020 », a déclaré Lelio Marmora, Directeur exécutif d'UNITAID. « Cet investissement renforce notre engagement pour améliorer l'accès à des médicaments plus efficaces, avec moins d'effets secondaires et mieux tolérés par les personnes vivant avec le VIH. »

Les investissements d'UNITAID visent à catalyser les solutions innovantes pour la santé mondiale et à mettre à disposition des moyens plus efficaces et moins coûteux pour diagnostiquer et traiter le VIH, la tuberculose et le paludisme.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu'en généralisant le traitement antirétroviral, près de 600 000 décès pourraient être évités chaque année d'ici à 2020. Ce projet accélèrera la mise sur le marché des médicaments et aidera à trouver des moyens de réduire les coûts de production. Il stimulera également la demande pour ces médicaments et leur usage effectif au moyen d'interventions dans 11 pays : l'Afrique du Sud, le Bénin, le Cambodge, le Cameroun, le Kenya, le Malawi, le Nigéria, l'Ouganda, le Sénégal, le Togo et le Zimbabwe.

« En développant l'accès à des médicaments antirétroviraux optimaux et d'un bon rapport coût/efficacité, ce projet innovant vise à dégager 1,6 milliard de dollars d'économies d'ici à 2024. Les patients respectent mieux la prise de leurs traitements lorsqu'ils sont efficaces et entraînent peu d'effets secondaires », explique Ira Magaziner, Président-directeur général de CHAI.

Ces médicaments incluent ceux recensés par l'OMS comme étant des antirétroviraux prioritaires durables, bien tolérés et de prise facile, comme par exemple l'éfavirenz à faible dosage (400 mg, EFV400), le darunavir/ritonavir (DRV/r) et le dolutégravir (DTG).

Le projet CHAI-UNITAID sur les ARV optimaux sera une initiative hautement collaborative reposant sur la coordination entre différents partenaires comme l'OMS, le Fonds mondial, le Plan d'urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida, Chemonics, le projet OPTIMIZE de l'USAID et ses organismes d'exécution, le Medicines Patents Pool, l'Initiative sur les médicaments pour les maladies négligées (DNDi), les ministères de la Santé, les fournisseurs, les organismes de

réglementation, la société civile (y compris l'African Community Advisory Board) et de nombreux autres acteurs.

De plus, UNITAID a annoncé aujourd'hui quatre nouvelles subventions de recherche (Institut Bouisson Bertrand/l'ANRS, Université de Liverpool, Université de New South Wales et Wits Reproductive Health and HIV Institute (WRHI)). Elles permettront de recueillir des données sur l'utilisation de nouveaux schémas antirétroviraux prioritaires pour les traitements de première et de deuxième intention dans les pays en développement.

Ces nouvelles initiatives sont les dernières d'une série d'investissements lancée par UNITAID pour améliorer le traitement des personnes vivant avec le VIH. Un précédent projet avec CHAI a permis de réduire jusqu'à 60 % les prix des traitements antirétroviraux de deuxième intention, et de mettre davantage de personnes sous traitement. Même si 18 millions de personnes sont actuellement sous traitement, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans, 1 million de personnes meurent encore de maladies liées au VIH.