La crise humanitaire en Syrie reste toujours aussi tragique après cinq ans de guerre civile et plus de 300 000 morts. Le Secours populaire français vient en aide aux Syriens réfugiés au Liban.
Depuis la mi-novembre, plus de 100 000 habitants d'Alep ont fui la ville assiégée. Prenant la mesure de la situation, l'Assemblée générale des Nations Unies a voté, le 9 décembre dernier, une résolution exigeant l'instauration d'une trêve, ainsi que la livraison d'aide de première nécessité et la levée des sièges qui frappent plusieurs villes syriennes. La résolution n'a pas encore été traduite dans les faits.
« Sur le terrain, la situation à Alep, et dans ses environs, est tout à fait tragique : les destructions et les pertes humaines sont très importantes. Le Secours populaire soutient les Syriens, qui se sont réfugiés au Liban, à travers son partenaire local Development for People and Nature Association (DPNA) », explique Ismail Hassouneh, secrétaire national du SPF. Le Liban accueille 1,5 million de réfugiés syriens. Ces derniers représentent un tiers de la population de ce petit pays.
Une formation et des travaux d'intérêt collectif
Avec DPNA, le SPF vient de débuter une nouvelle opération humanitaire en direction des réfugiés syriens et palestiniens, mais aussi des Libanais pauvres. Ce programme fournit une formation à 185 jeunes, qui sont, en outre, rémunérés pour des travaux utiles à la collectivité, comme la peinture de bâtiments communautaires, la plantation d'arbres ou l'entretien de systèmes d'irrigation... Cette opération est mise en oeuvre par les bénévoles de DPNA. Débutée en novembre dernier, elle prendra fin en avril 2017. Elle est co-financée par le ministère des Affaires étrangères à hauteur de 200 000 euros.
En juin dernier, déjà, une mission du SPF avait apporté de l'aide alimentaire auprès de 1 500 réfugiés vivant dans un dénuement extrême à Akbieh, au Sud-Liban. En effet, faute de moyens, les associations locales n'arrivent plus à faire face. Au total, le SPF est venu en aide à près de 15 000 réfugiés syriens au Liban depuis 2011.