Métrologie 2017- La mesure dans les transports

LNE - Laboratoire National de Métrologie et d'Essais - 08/06/2017 16:50:00


Routier, ferroviaire, maritime, aérien... le transport se développe au même rythme que la démographie et
la mondialisation. En 2050, la mobilité mondiale des voyageurs sera 3 à 4 fois supérieure à celle de l'an
2000. Cet essor soulève des questions liées à la sécurité et la fiabilité des transports. Des champs qu'investit le LNE de longue date.

L'année 2017 met en lumière, en cette Journée Mondiale de la métrologie, les transports. La mesure fait
partie de notre quotidien, les transports aussi. Le LNE joue un rôle primordial, à l'instar des autres organismes de contrôle dans le monde, et plus encore par sa position de pilote de la Métrologie Française, sur les problématiques de mesure dans nos quotidiens individuel et collectif. La problématique de la mesure dans les transports est un fort enjeu de sécurité et de fiabilité, les travaux du LNE sur ce sujet sont majeurs.

Véhicule autonome : co-créer et fiabiliser le véhicule du futur

Le LNE est l'un des partenaires du projet SVA de l'IRT System"x, promu dès 2015 par la Nouvelle France
Industrielle. L'enjeu est de promouvoir une solution innovante et compétitive pour vérifier la sécurité du
véhicule autonome : la simulation numérique.
Celle-ci consiste d'une part en un développement d'une méthodologie, d'une plateforme et d'outils de
simulation pour les constructeurs et équipementiers et d'autre part en la modélisation des éléments du
véhicule et de son environnement.

En 2016, le LNE a défini une méthode de caractérisation des capteurs radars embarqués et d'évaluation des
performances des algorithmes, afin de tester leur fiabilité sous divers facteurs d'influence. Il a étroitement collaboré sur ce volet avec Continental et Oktal. Les autres industriels impliqués dans le projet sont : ALL4tech, Apsys, Assystem, les groupes PSA et Renault, Sector, Valeo.
Le CEA et l'INRIA sont également partie prenante.

De nouvelles méthodes d'évaluation pour le véhicule autonome

Intelligence artificielle, simulation pour la sécurité des véhicules autonomes, robotique... le LNE participe, par son activité de recherche sur la validation des systèmes à base d'intelligence artificielle, à sécuriser la voiture
de demain. La prise de décision du véhicule autonome est au coeur des enjeux.
Il s'agit de développer des méthodes communes pour comparer les différentes solutions qui peuvent être
intégrées au sein d'un véhicule autonome. Cela concerne à la fois l'aide au développement des technologies
mais aussi la validation de certains composants du véhicule. Plusieurs équipes du LNE sont investies et ont
déjà proposé un premier protocole de validation des prises de décision des systèmes de contrôle automatique
de la vitesse afin de vérifier que le véhicule respecte les distances de sécurité entre lui et un autre véhicule.

Le laboratoire a créé les références permettant d'établir à quel moment le véhicule ne respecte plus les
conditions de sécurité. Ces références ont été intégrées dans le système de simulation de test, développé par
le LNE, pour qualifier les prises de décision du véhicule.
Le projet SVA est mis en oeuvre dans le cadre d'un des Instituts de recherche technologique (IRT
SystemX), avec les principaux constructeurs, équipementiers français ainsi que des PME spécialistes de
la sécurité de fonctionnement. Ce projet cherche, par la simulation numérique, à répondre au défi posé
par la complexité de la démonstration de la sécurité du véhicule autonome.

Mécatronique : améliorer la fiabilité et la sécurité des systèmes

Automobile, mais aussi aéronautique : la mécatronique, qui a pour finalité « une action physique pilotée par
une brique intelligente », associe électronique, mécanique, automatisme et informatique. Elle est de plus en
plus répandue dans les transports. Cette intégration croissante de systèmes complexes pose la question de
leur fiabilité. Le LNE élabore des méthodologies d'analyse permettant d'aider à concevoir plus vite et à
moindre coût les futurs dispositifs mécatroniques.
Avec le projet « FiRST-MFP » (fiabiliser et renforcer des systèmes technologiques mécatroniques de forte
puissance), dans lequel le LNE est impliqué jusqu'en juin 2017, des modèles prédictifs sont établis pour le
calcul du taux de défaillance de certains composants et systèmes.
En partenariat avec des industriels comme Valeo, Thales, Safran ou NXP, le LNE travaille tout particulièrement
sur l'identification et l'analyse expérimentale des mécanismes de défaillance de composants électroniques,
comme des condensateurs film et électrochimiques ou des diodes.
Objectif : mettre en évidence de potentielles dégradations après la réalisation d'essais accélérés et aggravés.

Pour ce faire, une méthodologie d'analyse spécifique à chaque type de composant est mise en oeuvre. Parmi
les moyens retenus : analyse de construction, analyse chimique des constituants via des méthodes spectroscopiques ou chromatographiques, mais aussi analyse thermique, examen sur coupe métallographique et observations MEB (microscopie électronique à balayage).

Thomas GRENON, Directeur général : « Nous devons répondre aux enjeux forts du secteur des transports : la fiabilité et la sécurité. Les axes des travaux menés par le LNE et les prestations d'essais et d'analyses mis à la disposition des industriels les aident à être capables d'évaluer au mieux la fiabilité de certains composants et systèmes. »