La MEL est en finale pour devenir Capitale Mondiale du Design en 2020. Elle a accueilli dimanche soir pour deux jours une délégation de la World Design Organization (WDO). Au programme, la visite de hauts lieux de design et la rencontre de nombreux acteurs de l'écosystème territorial mobilisé autour de cette candidature. Lors d'une conférence de presse, qui s'est tenue hier après-midi au Palais des Beaux-Arts de Lille, les membres de la délégation ont partagé leurs premières impressions. De quoi être pleins d'espoir !
Ne boudons pas notre plaisir, la MEL et le territoire ont toutes les raisons de croire en la victoire. Dilki de Silva, Secrétaire générale de la WDO et Gianfranco Zaccai, président de Continuum et membre du Comité d'organisation de la Capitale Mondiale du Design ont spontanément partagé leurs sentiments après un jour et demi de visite et de rencontres avec les acteurs locaux. Et leur engouement pour le territoire est clair.
"Ce qui m'a le plus impressionné, c'est de voir tout ce qui a déjà été accompli en matière de design, la capacité du territoire à connecter les gens aux pouvoirs publics, à la culture, et surtout à réinventer la vie et la ville".
Gianfranco Zaccai
Plus profondément, les membres de la délégation ont été marqués par ce qu'ils ont appelé « la capacité à métamorphoser une économie du passé en une économie de l'avenir, grâce à des synergies entre les institutions, les entreprises, les citoyens et les entreprises, et ce, pour améliorer la qualité de vie des Métropolitains, et bien au-delà, des habitants du monde entier ».
Que les membres de la délégation aient perçu en moins de deux jours cette force du territoire constitue un véritable encouragement. Oui, la MEL a la capacité à fédérer les acteurs du territoire autour de politiques et de projets structurants.
"L'Etat est derrière cette candidature, la Région Hauts-de-France, la Ville de Lille, l'Eurométropole. Il est important de montrer l'unité de cette candidature, portée par la MEL et lille-design. En quelques jours, nous avons rassemblé des centaines d'acteurs du territoire : chefs d'entreprises, designers, mais aussi le monde culturel et universitaire".
Damien Castelain, président de la MEL
Le design, ou l'usager au coeur de la conception
Le président de la MEL est revenu sur la notion de design. « Bien penser et bien concevoir les choses en mettant l'usager au coeur de la réflexion, et intégrer cette vision du design à l'ensemble de nos politiques publiques pour in fine améliorer la vie de nos concitoyens ».
Martine Aubry a, de son côté, rappelé le savoir-faire de la Ville pour accueillir des évènements de grande ampleur ainsi que son habilité à générer sa propre métamorphose. Si la candidature de Lille est retenue, la MEL et Lille Design auront trois ans pour préparer 2020, année du Design.
L'objectif d'ici là, « faire éclore tout le potentiel du territoire en la matière», a conclu Damien Castelain, avant d'ajouter « Si la devise dit l'essentiel est de participer, pour nous, l'essentiel est de gagner ». Réponse du comité d'organisation le 14 octobre à Turin.
Plein les yeux
Pendant deux jours, la délégation a sillonné la métropole et rencontré une multitude d'acteurs, qui se sont mobilisés en quelques jours autour de la présentation du projet de candidature, baptisé Eldorado. Au programme, la visite du Vieux-Lille, celle du quartier d'Euralille, du Zénith, du Tri Postal ; la visite de lieux culturels et d'innovation, tels que la Villa Cavrois, le Musée de la Piscine, la Condition Publique ou encore l'entreprise Ankama.
Les membres de la délégation ont rencontré les acteurs du monde culturel, les acteurs de la communauté du design, de l'architecture et de l'industrie. Mardi, Dilki de Silva e Gianfranco Zaccai ont également pu échanger avec des entrepreneurs de la région, découvert le site d'Euratechnologies, discuté avec des équipes de Décathlon. Ils ont été reçus par le Préfet et ont terminé la soirée en Belgique, autre berceau du design s'il en est.