Amandine Kouakou, espoir du basket ivoirien des Jeux de la Francophonie d'Abidjan : « Pour progresser, il faut travailler à fond »

CIJF - Comité International des Jeux de la Francophonie - 29/07/2017 19:35:00

Lorsqu'elle fait son entrée dans le vestiaire du Palais des Sports de Treichville, après le match perdu 53-40 face à la Roumanie de ces 8èmes Jeux de la Francophonie jeudi, la basketteuse Amandine Kouakou, 24 ans, est impressionnante. Par sa taille déjà : 1m86, mais surtout par sa gentillesse et sa maturité.

L'internationale ivoirienne, ailière et leader de son équipe, range son maillot blanc floqué du n°11 et revient sur cette phase de demi-finales manquée : « C'est un match que j'avais vraiment envie de gagner mais la chance n'a pas été de notre côté, on a fait des petites erreurs ». La solution ? « Il faut retourner travailler à fond et plus écouter les conseils des coachs », explique-t-elle posément.

L'un de ses coachs qui l'accompagne, Simon Guillou, est Français. Il a entraîné les équipes de Cholet ou Nantes Rezé avant poser il y a 2 ans ses valises à Abidjan, où il s'occupe de faire évoluer les sélections féminines et masculines de la capitale ivoirienne. Le travail pour cette équipe des Eléphantes est également son seul mot d'ordre, et Amandine l'a bien compris : « Il va m'apporter beaucoup pour arriver au sommet ».

Pourtant, malgré sa grande taille, la jeune femme n'était pas prédestinée pour jouer sur les parquets. Originaire d'Abengourou, à plus de 200km d'Abidjan, elle observe pendant son adolescence ses frères jouer sur le terrain de cette ville frontalière du Ghana. Pour elle, les études sont primordiales. Mais un jour, elle saisit la balle au bond. « J'ai commencé le basket tout en étudiant, puis j'ai passé mon bac en gestion commerciale et étudié à l'université Félix-Houphouët-Boigny. A Abidjan où je vis maintenant j'ai intégré mon club, le Friend's Basketball Association (FBA) ».

Sa première sélection nationale en 2015 reste un grand souvenir. Amandine joue les éliminatoires du Championnat d'Afrique de basket-ball féminin, l'Afrobasket organisé à Yaoundé, au Cameroun. Sa détente pour viser les paniers et ses contres réputés excellents n'ont pas suffi mais la passion est bien installée. « On a joué contre le Nigeria, elles m'ont épatée. Ça m'a beaucoup marqué et permis de voir le basket de haut niveau. Je me suis dit je veux ressembler à cette joueuse, à celle-ci aussi ! Donc je dois m'entraîner encore plus ».

« Un honneur de défendre les couleurs de mon pays sur la terre ivoirienne »

Ces Jeux de la Francophonie organisés à Abidjan, les premiers auxquels elle participe, sont selon elle « vraiment merveilleux ». « Ça symbolise beaucoup, c'est un honneur pour moi de défendre les couleurs de mon pays sur la terre ivoirienne, ça me fait très plaisir ». En plus de prendre des conseils d'autres basketteuses francophones, la compétition lui permet de trouver l'inspiration pour s'améliorer : « Quand on voit les autres filles des autres pays jouer, il y a beaucoup de passes et de tirs, c'est différent de notre jeu en Côte d'Ivoire. C'est intéressant à observer ».

L'équipe des Eléphantes, encore jeune, ne peut que progresser. Il a fallu tout reconstruire après le départ d'anciennes joueuses en Europe, médaillées d'or des Jeux de la francophonie de Nice en 2013. Pour certaines des coéquipières d'Amandine, l'événement international dédié au sport et à la culture des nations qui ont la langue française en partage était un gros enjeu, parfois le premier d'une carrière. Le stress s'est invité en même temps que les amis et la famille dans les tribunes du Palais de Sports de Treichville, plein à craquer. « Elles vont s'habituer avec le temps », sourit-elle. Amandine Kouakou, « la gladiatrice » comme on la surnomme, reste sereine. Après plusieurs stages en finance et gestion des entreprises, elle n'est jamais très loin des parquets. Et espère fermement défendre les couleurs ivoiriennes lors de l'Afrobasket féminin à Bamako au Mali, du 18 au 27 août prochain.


Amandine Kouakou au Palais des sports de Treichville (Abidjan)

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