Contrats aidés. Il y en avait 459.000 en 2016

PEEP - Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public - 06/10/2017 14:25:00

Les emplois aidés, dont une partie du coût est pris en charge par l'Etat, et notamment les contrats d'accompagnement à l'emploi (CAE), sont plébiscités par les collectivités locales et les associations dans le secteur périscolaire.

Il y en avait 459.000 en 2016. Seuls 300.000 contrats aidés seront signés en 2017, selon une récente annonce du gouvernement.

Cette baisse programmée suscite la grogne des élus locaux qui avaient recours à ces emplois. "Ils sont très fréquemment utilisés dans le vaste secteur de l'animation des jeunes, et surtout dans les écoles, des cantines aux études surveillées en passant par les activités périscolaires", explique André Laignel, le vice-président de l'Association des maires de France dans un courrier adressé à la ministre du Travail.

Concernant plus précisément l'Education nationale, son «enveloppe» pour les écoles (aide administrative) et notamment l'accompagnement des élèves porteurs de handicap, a précisé le ministère du Travail, est fixée à 50 000 contrats, en recul par rapport aux 70 000 contrats accordés à la rentrée 2016. Il a été précisé que l'accompagnement des élèves porteurs de handicap ne devrait pas être touché, dans un contexte déjà loin d'être satisfaisant pour nombre de familles d'enfants handicapés.

Dans notre tout récent questionnaire de rentrée, 39 % des adhérents PEEP ayant participé pensaient que la diminution de ces contrats auraient un impact sur la vie scolaire et périscolaire de leur enfant, 35.3% n'avaient pas d'idée précise et 25.70% ne pensaient pas qu'il y aurait de retombées en ces domaines.

Certains établissements signalent cependant déjà des contrats non-renouvelés touchant la vie scolaire (postes de surveillants), amenant ainsi les personnels à se mettre en grève pour protester contre des situations qui ne permettent plus d'assurer le bon fonctionnement de la vie scolaire et la sécurité des élèves.

S'il ne nous appartient pas de prétendre à l'expertise économique et de juger du bien-fondé de la décision du gouvernement quant à l'efficacité de ce type de contrats en terme de lutte contre le chômage, nous sommes tout de même perplexes devant le constat d'un dispositif en voie de démantèlement avant même qu'un autre n'ait pris le relais pour assurer le bon fonctionnement des structures qui accompagnent chaque jour la vie de nos enfants. Comme nous l'avons indiqué aux représentants du Ministère de l'Education, les postes nécessaires au bon fonctionnement des établissements doivent être pérennisés !