Attractivité : la MEL vote l'arrêt du projet de Plan Local d'Urbanisme

MEL Métropole Européenne de Lille - 24/10/2017 14:50:00

Avec près de 1 200 000 habitants et une superficie 647 km2, le PLU de la MEL est le plus grand de France. Son territoire alliant environnement rural et urbain, petites, moyennes et grandes communes, le projet de territoire en matière d'aménagement revêt un caractère essentiel pour le quotidien des habitants. Mobilité, habitat, environnement, développement économique, ... Ce sont l'ensemble des politiques publiques métropolitaines qui sont prises en compte dans la réflexion menée avec les 90 communes autour de l'aménagement futur de la métropole. Lancée en février 2015, la procédure de révision du Plan Local d'Urbanisme de la Métropole Européenne de Lille (MEL) franchit aujourd'hui une nouvelle étape avec l'arrêt du projet novateur lors du Conseil Métropolitain de ce jour. Ce projet sera ensuite soumis à l'enquête publique.

Un projet de PLU collaboratif et co-construit
Le PLU vise à construire un territoire répondant aux nouveaux défis de développement de la métropole et aux besoins de sa population. Co-construit en étroite collaboration avec les communes, les partenaires publics et locaux et les citoyens (à travers la phase de concertation préalable), ce projet poursuit à présent sa procédure d'élaboration. Il sera à nouveau soumis aux communes, aux personnes publiques associées et à différents partenaires (autorité environnementale notamment...). Il fera également l'objet d'une enquête publique qui marquera le deuxième temps de participation citoyenne après la phase de concertation préalable. L'approbation de ce nouveau PLU est prévue pour 2019.

Ce projet se caractérise par une volonté forte de la Métropole Européenne de Lille d'innover en conciliant les différentes caractéristiques (territoires urbains, ruraux...) et ses besoins avec les objectifs d'un développement métropolitain ambitieux.

Cette volonté ambitieuse se retrouve dans un premier temps à travers le mode d'élaboration de ce projet de territoire. La MEL a, en effet, fait le choix de le mener en régie, une méthode qui permet de garantir les bonnes conditions de dialogue avec les différentes parties prenantes et particulièrement les Maires. Cette gouvernance se traduit notamment par des échanges nombreux et réguliers tant au niveau politique que technique avec les communes, mais aussi les partenaires de la MEL et bien entendu, les citoyens et
représentants de la société civile.

En menant ce projet de PLU en régie, la MEL donne au PLU un caractère dynamique et vivant, permettant ainsi une mise en oeuvre et un suivi dans la gouvernance avec les Maires. La dynamique du PLU s'appuie notamment sur l'urbanisme de projet à travers l'élaboration de plus 300 OAP (Orientations d'Aménagement et de Programmation), sur l'évaluation du document ainsi sur la gestion du compte foncier

L'équilibre entre développement du territoire et aménagement durable

Le futur PLU de la MEL porte les mêmes ambitions que le SCOT : d'une part développer la métropole européenne et transfrontalière, la dynamiser et fluidifier l'accessibilité du territoire, d'autre part, protéger et préserver le cadre de vie, l'environnement, les ressources et engager la transition énergétique.

« Il s'agit de trouver le juste équilibre entre des règles qui préservent notre environnement et une souplesse qui permette de répondre aux besoins des populations et des entreprises pour les 10 ans à venir. Cet équilibre est la clé d'un territoire attractif. C'est pourquoi, au travers de cette procédure, nous réinterrogeons nos politiques publiques majeures que ce soit en matière d'habitat, d'économie, de mobilité, de cadre de vie et d'environnement », déclare Marc-Philippe Daubresse, Vice-Président en charge de l'aménagement du territoire à la Métropole Européenne de Lille.

Le projet de PLU de la MEL est fondé sur une vision cohérente et concertée à l'échelle métropolitaine. Il formalise les principaux choix présidant à l'aménagement et au développement de son territoire. Ces choix ont guidé et inspiré le projet politique exprimé dans le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), pièce maîtresse du PLU, et se traduit ensuite en termes réglementaires. Il pose 4 axes forts pour le développement de la métropole :
- Un nouvel élan en matière d'attractivité et de rayonnement
- Un aménagement du territoire performant et solidaire
- Une stratégie innovante et exemplaire sur le plan environnemental
- Une métropole facilitatrice pour bien vivre au quotidien

Loin d'être une ambition théorique, cette volonté s'illustre à travers les caractéristique de ce PLU, adapté aux différentes dynamiques urbaines qui composent la métropole.

Le projet de PLU se veut ainsi « morphologique », c'est-à-dire soucieux des besoins des territoires urbains comme ruraux, respectant les forces du territoire et ses spécificités. La réglementation se décline autour de : un coeur métropolitain, des villes centre d'agglomération, des villes de la couronne urbaine, des villes d'appui et relais et enfin des villes et villages durables.
Dans son contenu, le projet de PLU répond aux problématiques contemporaines, intégrant dans l'aménagement métropolitain les questions environnementales, énergétiques, de préservation agricole, le développement de l'offre de logement, etc. pour améliorer le quotidien des habitants.

Aussi au-delà des dispositifs réglementaires qui s'imposent au PLU, le PADD, projet politique de la métropole, retient des orientations ambitieuses en matière de préservation et de reconquête de la ressource en eau, de maintien et de renforcement des fonctionnalités des zones humides et de réduction du risque inondation. De nombreux outils règlementaires viennent traduire cet objectif, telle que la limitation de la constructibilité dans les secteurs à forte sensibilité environnementale liés aux champs captants.

Un développement du territoire maitrisé
La MEL ouvre à l'urbanisation des surfaces beaucoup moins importantes que dans le précédent document, alors que les efforts de construction sont bien plus élevés qu'auparavant. Les zones à urbaniser (AU) sont ainsi passées de 2 880 ha dans le PLU 1 à 1129 ha dans le PLU actuel, dont 370 ha en AUc (zone à urbaniser constructible) et 759 ha en AUd (zone à urbaniser différée).

Dans la même logique, la MEL conforte son statut de plus grande métropole rurale de France en destinant 1000 hectares supplémentaires à l'agriculture par rapport au PLU actuellement en vigueur.

Le futur PLU en quelques chiffres :
- 1000 : le nombre d'hectares supplémentaires destiné aux zones agricoles par rapport au PLU1
- 1307 : le nombre d'hectares inscrits au compte foncier pour les extensions (soit 1/3 de moins que pour le précédent PLU)
- 300 : le nombre d'OAP (Opération d'Aménagement et de Programmation) en portefeuille et 70 intégrés dans la révision
- Plus de 250: le nombre de réunions « PLU » menées avec les communes
- 4500 : le nombre de contributions citoyennes recueillies pendant la concertation
- 85 : le nombre de communes concernées (lors du lancement de la révision en 2015)
- 2,5 : le nombre d'année nécessaire à l'élaboration du projet de PLU.