Nouveaux programmes sur la protection des migrants et l'aide au retour et à la réintégration en Afrique, de 150 millions d'euros

Commission Européenne - 26/02/2018 15:05:00

Respect des engagements: adoption de nouveaux programmes sur la protection des migrants et l'aide au retour et à la réintégration en Afrique, d'un montant de 150 millions d'euros

L'Union européenne adopte ce jour trois nouveaux programmes, d'une valeur supérieure à 150 millions d'euros, au titre du fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique, faisant suite directement aux engagements pris par le groupe de travail commun Union africaine-Union européenne-Nations unies en vue de remédier à la situation des migrants en Libye.

Les nouveaux programmes viennent s'ajouter aux efforts déployés actuellement par l'Union européenne pour protéger les migrants et leur fournir des options de réintégration durable en Libye, le long de la route de la Méditerranée centrale et en Éthiopie.

M. Neven Mimica, commissaire chargé de la coopération internationale et du développement, a déclaré: «L'UE se tient aux côtés des nombreux migrants et réfugiés africains dans le besoin. Grâce à ces nouvelles mesures dotées d'une enveloppe de plus de 150 millions d'euros, nous continuons à sauver et à protéger des vies humaines et à lutter contre les causes profondes des migrations. En effet, nous souhaitons aussi aider les gens à avoir une vie meilleure dans leur pays d'origine et à avoir espoir dans l'avenir. Le fonds fiduciaire d'urgence de l'UE pour l'Afrique nous permet de répondre rapidement aux besoins des personnes en détresse. Avec nos partenaires, nous nous attachons en particulier à protéger et à soutenir le retour et la réintégration des migrants et des réfugiés particulièrement vulnérables.»

M. Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique de voisinage et des négociations d'élargissement, a fait la déclaration suivante: «Les nouveaux programmes adoptés aujourd'hui nous permettent de tenir les engagements que nous avons contractés dans le cadre du groupe de travail commun UA-UE-NU et de renforcer encore le soutien déjà important que nous apportons actuellement aux personnes dans le besoin en Libye. Nous nous employons activement à sauver des vies, à protéger les gens et à leur offrir des solutions plus humaines pour quitter le pays dans lequel ils se trouvent et retourner dans leur pays d'origine. Nous nous employons en outre à élaborer de nouvelles mesures destinées à aider les municipalités libyennes à renforcer la prestation de services sociaux de base et à améliorer la gouvernance locale, à la fois pour la population locale et pour les migrants.»

Ainsi qu'annoncé par la haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini lors de la réunion du groupe de travail commun en décembre dernier, une enveloppe supplémentaire de 115 millions d'euros a été débloquée pour venir en aide aux migrants en Libye. Ce programme sera mis en oeuvre de concert avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il s'inscrit en complément d'une mesure existante d'une valeur de 162 millions d'euros. Ce nouveau programme régional vise à protéger et à évacuer de Libye 3 800 réfugiés supplémentaires, ainsi qu'à offrir une protection et une aide au retour humanitaire volontaire à 15 000 migrants bloqués en Libye, tout en leur fournissant une aide à la réintégration dans leurs pays d'origine, comme s'y est engagée l'UE dans le cadre du groupe de travail commun. Il soutiendra aussi la réinstallation de plus de 14 000 personnes ayant besoin d'une protection internationale au Niger, au Tchad, au Cameroun et au Burkina Faso.

Une autre mesure, d'une valeur de 20 millions d'euros, visera à améliorer l'aide fournie aux migrants vulnérables, notamment aux jeunes et aux femmes, dans les pays de transit de la région du Sahel et du bassin du lac Tchad. Elle améliorera l'accès aux services sociaux et de protection, tels que les soins de santé, l'éducation, la sécurité, le logement, le statut social et l'assistance juridique ou psychosociale.

Grâce à une action d'une valeur de 15 millions d'euros, l'UE étendra son aide à la réintégration durable aux ressortissants éthiopiens. Ces derniers bénéficieront d'une aide sociale et psychosociale à l'échelon individuel et communautaire, ainsi que d'un soutien économique, notamment sous la forme de formations en compétences commerciales ou d'accès aux micro-crédits. Le programme permettra, de surcroît, de former des organisations gouvernementales régionales et locales compétentes qui participent au processus de réintégration à mieux aider les personnes de retour au pays et à renforcer leur autonomie. Cette initiative vient compléter l'action déjà entreprise au titre de la facilité pour le retour durable et dans la dignité et pour la réintégration.

Contexte
Le fonds fiduciaire d'urgence de l'UE pour l'Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes des migrations irrégulières et des déplacements forcés.

Lancée il y a déjà plus d'un an de cela (décembre 2016) par l'UE et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'initiative conjointe en faveur de la protection et de la réintégration des migrants a déjà obtenu des résultats significatifs en permettant, notamment:
le sauvetage de plus de 3 600 migrants dans le désert;
le retour volontaire de plus de 15 800 migrants dans leurs pays d'origine;
l'octroi d'une aide, notamment à la réintégration, après leur arrivée, à plus de 23 500 migrants revenus au pays grâce à l'initiative UE-OIM ou avec l'appui d'autres donateurs;

Le groupe de travail commun, constitué le 29 novembre 2017 avec l'Union africaine et les Nations unies, s'est engagé à accélérer les efforts actuellement déployés pour venir en aide aux migrants et aux réfugiés en Libye et à faire progresser le programme de l'Organisation internationale pour les migrations en ce qui concerne les retours volontaires assistés depuis la Libye vers les pays d'origine, ainsi que le mécanisme de transit d'urgence du HCR visant à évacuer les personnes ayant besoin d'une protection internationale. Les dirigeants ont également adopté une déclaration commune sur la situation des migrants en Libye.