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Alors que l'Europe est confrontée au retour de djihadistes et aux actes terroristes perpétrés par des individus isolés, le Conseil de l'Europe préconise une série de mesures pour lutter contre cette forme de terrorisme.

Dans une recommandation adoptée aujourd'hui, le Comité des Ministres passe en revue les moyens de prévenir la radicalisation, de mieux identifier les individus susceptibles d'agir seuls (*) et de renforcer la coopération en matière pénale.

Les pays européens sont appelés à consolider leur arsenal juridique, en s'appuyant sur la Convention pour la prévention du terrorisme et son protocole additionnel sur les combattants terroristes étrangers (**), et à adopter des mesures préventives (campagnes de sensibilisation et de prévention, lignes d'assistance téléphonique, formation des forces de l'ordre et des personnels sociaux-éducatifs etc).

Il est aussi nécessaire de développer un contre-discours à la propagande terroriste, en associant des universitaires, la société civile et des responsables religieux et communautaires, et de mettre en place des programmes de déradicalisation et de réinsertion sociale.

Afin de mieux détecter les individus radicalisés susceptibles de passer à l'acte, les Etats membres devraient élaborer des indicateurs communs, mettre en place des plateformes de signalement et lutter contre le trafic d'armes.

Par ailleurs, la recommandation souligne l'importance d'associer l'industrie de l'internet à la lutte contre la propagande terroriste en ligne.

Enfin, les gouvernements sont invités à renforcer la coopération internationale, notamment en partageant des informations concernant les mouvements et les activités des combattants terroristes étrangers, et l'entraide judiciaire dans les affaires terroristes.
04.04.2018