Les régions ultrapériphériques: un énorme potentiel pour l'Union européenne
Les régions ultrapériphériques: un énorme potentiel pour l'Union européenne
Soutien unanime aux régions ultrapériphériques dans leur appel à maintenir une politique de cohésion forte après 2020 lors du séminaire de la commission COTER du Comité europeen ds régions à Tenerife.
a commission de la politique de cohésion territoriale et du budget de l'UE (COTER) du Comité européen des régions s'est réunie à Tenerife afin de discuter des défis et des possibilités pour le développement économique, social et territorial des régions ultrapériphériques de l'UE. Le message est clair: les régions ultrapériphériques recèlent un potentiel encore inexploité; Il est nécessaire d'investir davantage pour transformer les territoires d'outre-mer en pôles d'innovation qui favorisent la croissance et l'emploi et renforcent ainsi la position stratégique de l'Union à l'échelle mondiale. Le séminaire de la commission COTER était organisé par Fernando Clavijo (ES/ADLE), président de la région des îles Canaries, dans le prolongement du rapport du CdR « Vers une mise en oeuvre intégrale de la stratégie européenne renouvelée pour les régions ultrapériphériques », adopté en janvier dernier et dont il était le rapporteur.
«Les régions ultrapériphériques recèlent un potentiel énorme pour l'Union européenne», a déclaré le président Fernando Clavijo lors de son discours d'ouverture à Tenerife. «Il est primordial de maintenir une politique de cohésion forte après 2020 pour surmonter les effets de l'éloignement et de l'isolement territorial de nos communautés, et donner à nos citoyens les mêmes possibilités qu'aux autres Européens en matière d'éducation, d'emploi et de prospérité», a-t-il ajouté. Le président Clavijo, qui exerce actuellement la présidence de la conférence des présidents des régions ultrapériphériques, a réaffirmé son engagement, concernant la stratégie renouvelée de l'UE, à «suivre attentivement sa mise en oeuvre afin de s'assurer qu'elle répond aux besoins et aux attentes des régions ultrapériphériques».
Petr Osvald (CZ/PSE), président de la commission COTER et conseiller municipal de la ville de Plzen , a expliqué que «la politique de cohésion a été et doit rester l'outil le plus efficace de l'Union européenne pour investir dans nos régions et apporter la prospérité à tous les citoyens. Nous avons besoin d'une politique de cohésion forte dans le prochain budget de l'Union, afin de fournir aux régions ultrapériphériques les moyens nécessaires pour combler le fossé des inégalités et tirer parti au maximum de leur potentiel de croissance. À cet égard, je suis fier que plus de 4 000 représentants élus, institutions et associations aient déjà apporté leur soutien à l'Alliance pour la cohésion.»
Rodolphe Alexandre , président de la collectivité territoriale de la Guyane française, a souligné que «la politique de cohésion est un instrument fondamental pour le développement de la Guyane ainsi que pour toutes les autres régions ultrapériphériques de l'Union européenne. Il s'agit du principal outil d'investissement dans les régions ultrapériphériques et son utilisation a grandement aidé à créer de la croissance et de l'emploi dans nos territoires. Maintenir et renforcer la politique de cohésion après 2020 est notre priorité absolue.»
Soraya Saenz de Santamaría , vice-première ministre de l'Espagne, s'est adressée aux membres de la commission COTER lors de la séance de clôture, indiquant que «le gouvernement espagnol s'engage à défendre une politique de cohésion forte en tant qu'élément déterminant pour l'avenir de l'Union européenne».
Les représentants ont débattu des meilleurs moyens de mettre en pratique la stratégie renouvelée de l'Union dans les régions ultrapériphériques. Le séminaire de la commission COTER comprenait une première séance consacrée aux modalités de mise en oeuvre pour favoriser le développement durable et l'inclusion sociale, et réduire les disparités territoriales par rapport aux collectivités continentales de l'UE. Le thème central de la deuxième séance était l'importance de l'outil de cohésion territoriale que constituent la connectivité et les infrastructures de transport. La troisième séance avait pour sujet principal la capacité des régions ultrapériphériques à devenir des laboratoires de projets innovants.
Le statut des régions ultrapériphériques de l'UE est régi par l'article 349 du traité sur le fonctionnement de l' Union européenne , qui prévoit des mesures spécifiques en faveur de ces régions ultrapériphériques, en raison de l'éloignement, de l'insularité, du relief et du climat difficiles ou de leur dépendance économique, facteurs qui nuisent gravement à leur développement.