Le PIB de la France revu à la hausse à 2,2% en 2017

INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques - 16/05/2018 16:45:00

En 2017, le PIB en volume augmente de 2,2 %
Comptes nationaux annuels - Révisions des principaux agrégats - année 2017
La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume* pour l'année 2017 est estimée à +2,2 % en données brutes (+2,3 % en données CJO). La dépense de consommation des ménages ralentit nettement (+1,0 % après +2,1 % en 2016). À l'inverse, l'investissement continue d'accélérer fortement (+4,5 % après +2,8 % et 1,0 %). La contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s'établit à +1,8 point après +2,1 points en 2016. La contribution du commerce extérieur se redresse (+0,1 point après -0,5), ainsi que celle des variations de stocks (+0,2 point après -0,4).
Exprimé en part de PIB, le déficit public 2017 s'établit à 2,6 %. La dette publique atteint 96,8 % du PIB fin 2017.

Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages ralentit (+1,3 % contre +1,8 % en 2016) en raison de l'inflation, malgré des salaires et des revenus de la propriété plus dynamiques. Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) est stable à 31,9 % : la productivité a augmenté nettement plus vite que les salaires réels, mais l'évolution des termes de l'échange a eu un effet défavorable sur le taux de marge.

Sommaire
Révisions sur les années 2016 et 2015
Avertissement : les estimations révisées des comptes nationaux annuels et trimestriels pour les années 2015 à 2017 ne seront diffusées dans leur intégralité que le 30 mai 2018. La présente publication expose les résultats sur le produit intérieur brut (PIB) et les principaux agrégats, en données brutes. Une estimation corrigée des jours ouvrés (CJO) est également fournie pour le PIB en volume, afin de permettre la comparaison avec la croissance annuelle du PIB en 2017 publiée en données CJO le 27 avril dernier, lors de la première estimation des comptes trimestriels pour le premier trimestre 2018.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) en volume* pour l'année 2017 est estimée à +2,2 % en données brutes (+2,3 % en données CJO). La dépense de consommation des ménages ralentit nettement (+1,0 % après +2,1 % en 2016). À l'inverse, l'investissement continue d'accélérer fortement (+4,5 % après +2,8 % et 1,0 %). La contribution de la demande intérieure finale hors stocks à la croissance du PIB s'établit à +1,8 point après +2,1 points en 2016. La contribution du commerce extérieur se redresse (+0,1 point après -0,5), ainsi que celle des variations de stocks (+0,2 point après -0,4).

Exprimé en part de PIB, le déficit public 2017 s'établit à 2,6 %. La dette publique atteint 96,8 % du PIB fin 2017.

Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages ralentit (+1,3 % contre +1,8 % en 2016) en raison de l'inflation, malgré des salaires et des revenus de la propriété plus dynamiques. Le taux de marge des sociétés non financières (SNF) est stable à 31,9 % : la productivité a augmenté nettement plus vite que les salaires réels, mais l'évolution des termes de l'échange a eu un effet défavorable sur le taux de marge.

* Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés.

Révisions sur les années 2016 et 2015
Pour l'année 2016, la croissance du PIB en volume est inchangée, à +1,2 % en données brutes. Dans le détail, le solde des échanges extérieurs est moins dégradé qu'estimé initialement : sa contribution à la croissance est relevée de 0,3 point (de -0,8 point à -0,5 point). Cela tient principalement à la révision à la baisse des importations à +3,0 % au lieu de +4,2 %, en lien notamment avec l'intégration des premières estimations de l'enquête complémentaire sur les échanges internationaux de services, produite par la balance des paiements. En parallèle, la contribution des variations de stocks au PIB est revue à la baisse à -0,4 point au lieu de -0,2 point. En valeur, la croissance du PIB est revue en baisse de 0,2 point à +1,4 %.

Pour l'année 2015, la croissance du PIB en volume est confirmée à +1,1 %, et ses composantes sont quasiment inchangées.
En ce qui concerne les comptes d'agents sur les années 2015 et 2016, les gains de pouvoir d'achat des ménages sont très peu revus (+0,0 point en 2016 et +0,1 point en 2015), mais les gains de pouvoir d'achat par unité de consommation (UC) sont revus à la baisse en raison d'une nouvelle série d'UC (-0,2 point en 2016 et -0,1 point en 2015). Les taux de marge et d'investissement des SNF sont très peu revus, ce qui n'est pas le cas du taux d'autofinancement, rehaussé fortement en raison de la révision à la baisse des revenus nets de la propriété versés par les SNF.

La révision en hausse du taux de croissance du PIB (en valeur comme en volume) induit une révision en légère baisse des ratios de finances publiques pour 2017 : de -0,2 pour la dette, de -0,1 point pour les dépenses, recettes et prélèvements obligatoires.

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