Nigéria : les déplacés face au manque d'abris

Solidarités - 18/06/2018 17:15:00

Dans le nord-est du Nigéria, des groupes armés comme les factions de Boko Haram sévissent maintenant depuis 2009 et se heurtent aux forces armées nigérianes, forçant les habitants à quitter leur village. La ville de Dikwa, qui accueille déjà 14 camps de déplacés, doit faire face à un manque d'espace considérable.

"Début mai 2018 et le début de l'opération "Last Hold" lancée par l'armée nigériane contre les groupes armés dans l'Etat du Borno, environ 3000 déplacés sont arrivés et 3000 autres sont attendus, principalement des femmes et des enfants". Arthur Maurus, Directeur Pays Adjoint au Nigéria pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Pour protéger ses habitants des conflits qui éclatent aux alentours, la ville de Dikwa est située dans une tranchée. « Seulement, avec l'arrivée massive de déplacés, la ville manque de plus en plus d'espace pour les accueillir, et sa configuration ne permet pas de gagner en superficie, » témoigne Arthur Maurus


Venir en aide dans l'urgence
Lors de leur arrivée à Dikwa, les familles ont été regroupées dans un camp de transition, dans lequel elles n'avaient accès à aucun service de base. Ainsi, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL sont intervenues afin de leur fournir de l'eau potable. Par la suite, 300 kits d'abris ont été distribués aux nouveaux arrivants, permettant à près de 1500 personnes de rejoindre l'un des camps, dans lesquels les conditions d'accueil sont meilleures.

« Les bénéficiaires de ces abris sont principalement des femmes et des enfants, affaiblis par les épreuves qu'ils ont traversées pour arriver jusque-là, précise Arthur Maurus. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a ainsi engagé des personnes de la communauté pour les aider à monter ces abris, permettant non seulement de venir en aide aux personnes les plus vulnérables, mais également de participer à la relance économique de la ville. »

Donner accès aux services de baseLes équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL interviennent dans 3 des camps existants dans la ville et viennent ainsi en aide à près de 27 000 personnes. Elles y construisent des latrines et des douches, et réalisent des forages afin de fournir un accès à l'eau potable aux familles. Des séances de promotion à l'hygiène sont également mises en place, ainsi que des dispositifs de prévention et de traitement du choléra.

Ces interventions bénéficient du soutien de l'Union Européenne (ECHO) et des États-Unis (OFDA).