Au Collège de défense de l'OTAN, la secrétaire générale déléguée de l'OTAN dresse le bilan de 70 ans de sécurité euro­-atlantique

OTAN - Organisation du Traité de l'Atlantique Nord - 16/04/2019 16:10:00


Hier, lundi 12 avril, à l'occasion d'une conférence internationale intitulée « NATO at 70: no time to retire » (L'OTAN a 70 ans : l'heure de la retraite n'a pas encore sonné), organisée par le Collège de défense de l'OTAN à Rome (Italie), la secrétaire générale déléguée de l'OTAN, Mme Rose Gottemoeller, a passé en revue les réalisations de l'Organisation et donné un aperçu de ses priorités pour l'avenir.

« Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN se sont réunis à Washington la semaine dernière pour célébrer le 70e anniversaire de notre Alliance mais aussi 70 ans de paix et de prospérité », a déclaré Mme Gottemoeller. « Depuis 1949, l'Alliance s'est agrandie, passant de 12 à bientôt 30 Alliés. [...] Nous avons étendu le périmètre de paix et de stabilité et enrichi notre alliance, forts de nouvelles voix, de nouvelles expériences et de nouvelles capacités ; par ailleurs, nous pouvons sans aucun doute affirmer que nous nous sommes modernisés : davantage de femmes, civiles et militaires, contribuent à la mission de l'Alliance, et nous comptons aussi des nationalités et des compétences très diverses ; nos effectifs sont aujourd'hui plus jeunes qu'au moment de la création de l'Alliance : 22 % environ des agents civils au siège de l'OTAN ont moins de 40 ans, et ils développent leurs capacités d'encadrement pour l'avenir », a-t-elle ajouté.

La secrétaire générale déléguée de l'OTAN a également mis l'accent sur certaines perspectives. « Nous traversons actuellement une période de compétition entre grandes puissances, et les valeurs mêmes qui constituent le fondement de notre monde libéral - la liberté, la démocratie et l'état de droit - sont mises à mal. La tâche est rude, mais à 70 ans, l'OTAN est encore alerte. Elle reste l'alliance militaire la plus puissante du monde, et un pôle de stabilité dans une zone de turbulences. Elle sera un guide dans ce nouvel environnement, sujet à plus de tensions et d'incertitudes », a-t-elle fait remarquer.

Mme Goetemoeller a mis en avant certains axes de travail majeurs déjà engagés par l'OTAN. « Nous renforçons notre présence dans les régions de la mer Baltique et de la mer Noire ; nous augmentons le niveau de préparation de nos forces et notre résilience face aux menaces hybrides et cyber ; nous formons, conseillons et aidons les forces afghanes pour que le pays ne redevienne plus jamais un sanctuaire pour les terroristes et nous mettons tout en oeuvre pour créer les conditions de la paix ; nous formons et nous conseillons les forces de sécurité iraquiennes pour que l'EIIL ne revienne plus jamais ; et nous renforçons aussi les capacités des partenaires - comme la Tunisie et la Jordanie - en matière de lutte contre le terrorisme ».

Des responsables de l'OTAN, des représentants des pays membres et des pays partenaires ainsi que des universitaires participent à cette conférence.