Un partenariat renouvelé avec l'Asie centrale

Commission Européenne - 20/05/2019 14:25:00


La Commission esquisse un partenariat renforcé avec les pays d'Asie centrale et enregistre une initiative citoyenne européenne

Un partenariat renouvelé avec l'Asie centrale
L'Union européenne a présenté aujourd'hui sa vision d'un partenariat renouvelé avec l'Asie centrale et actualise sa stratégie relative aux relations avec la région initialement définie en 2007.

La nouvelle communication conjointe adoptée par la Commission européenne et la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini expose une nouvelle vision pour un partenariat renforcé avec les cinq pays d'Asie centrale: le Kazakhstan; la République kirghize; le Tadjikistan; le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Cette communication est adoptée à un moment clé, alors que la connectivité entre l'Europe et l'Asie se développe rapidement, que certains des pays de la région engagent des réformes et s'ouvrent et que la coopération régionale bénéficie d'une nouvelle dynamique.

La communication conjointe propose de concentrer l'engagement futur de l'UE sur deux aspects:
- S'associer pour la résilience, en renforçant la capacité des États d'Asie centrale à surmonter les chocs internes et externes et à engager des réformes;
- S'associer pour la prospérité, en soutenant la modernisation de l'économie, en encourageant une connectivité durable et en investissant dans la jeunesse.

L'UE est en outre déterminée à investir en faveur de la coopération régionale en Asie centrale en aidant les pays de cette région à promouvoir le dialogue et la coopération à leur propre rythme.

En plus de l'accord de partenariat et de coopération renforcés que l'Union européenne a signé avec le Kazakhstan, l'UE souhaite conclure la négociation d'accords similaires avec l'Ouzbékistan et la République kirghize et utiliser au mieux les instruments plus larges dont elle dispose en matière d'aide au développement dans la région.

Conformément à sa stratégie visant à relier l'Europe à l'Asie et en utilisant des cadres de coopération existants, l'UE établira, le cas échéant, des partenariats en matière de connectivité durable avec les pays d'Asie centrale, selon les principes du marché, en garantissant la transparence et en se fondant sur les normes internationales. Les domaines de coopération envisagés comprennent les transports, l'énergie et les connexions numériques, ainsi que les contacts interpersonnels.

L'UE envisage également d'intensifier sa coopération avec ses partenaires d'Asie centrale pour favoriser la paix en Afghanistan compte tenu de l'intérêt essentiel que revêt l'avenir de ce pays pour l'Asie centrale. L'intégration de l'Afghanistan, le cas échéant, dans les réunions de dialogue et les programmes régionaux pertinents entre l'Union européenne et l'Asie centrale, et le soutien à davantage de projets de coopération régionaux et trilatéraux avec des partenaires afghans et d'Asie centrale resteront donc une priorité.


Initiative citoyenne européenne «Sauvons les abeilles!»
La Commission européenne a décidé aujourd'hui d'enregistrer une initiative citoyenne européenne intitulée «Sauvons les abeilles! Protection de la biodiversité et amélioration des habitats d'insectes en Europe».

Les organisateurs invitent la Commission à «adopter une législation pour préserver et améliorer les habitats d'insectes en tant qu'indicateurs d'un environnement intact». L'initiative citoyenne vise principalement à la fixation d'objectifs contraignants pour «faire de la promotion de la biodiversité un objectif général de la politique agricole commune; réduire considérablement l'utilisation de pesticides, interdire les pesticides nocifs sans exception et revoir les critères d'admissibilité; promouvoir la diversité structurelle des paysages agricoles; réduire les nutriments de manière effective (par exemple, Natura 2000); créer des zones de conservation effectives; intensifier la recherche et le suivi et améliorer l'éducation.»

En vertu des traités, l'Union européenne peut adopter des actes juridiques dans des domaines tels que le marché intérieur, la politique agricole, ainsi que la protection de la santé publique et la qualité de l'environnement. La Commission considère dès lors l'initiative comme recevable sur le plan juridique et a décidé de l'enregistrer. À ce stade, elle n'a pas analysé l'initiative sur le fond. L'enregistrement de cette initiative aura lieu le 27 mai 2019 et marquera le début d'un processus de 12 mois au cours duquel les signatures de soutien seront collectées par ses organisateurs. Si, en l'espace d'un an, l'initiative recueille un million de déclarations de soutien, provenant d'au moins 7 États membres différents, la Commission disposera d'un délai de 3 mois pour réagir. Elle pourra décider de faire droit à la demande ou non, mais, dans les deux cas, elle sera tenue de motiver sa décision.


Autres questions
Le président Juncker a informé le Collège de la réunion informelle des dirigeants de l'UE-27 à Sibiu et de l'approche de Sibiu telle qu'exposée dans la déclaration commune, soulignant le caractère substantiel de la contribution de la Commission à la réunion.

La haute représentante/vice-présidente Federica Mogherini a informé les membres de la Commission des résultats du Conseil «Affaires étrangères», qui a eu lieu à Bruxelles lundi et mardi, ainsi que des derniers développements de la politique étrangère.

La commissaire chargée du commerce, Cecilia Malmström, a informé le Collège des derniers développements dans le domaine commercial, et Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, a informé les membres de la Commission des évolutions récentes concernant l'état de droit.