Déclaration d'ouverture de Michel Barnier lors de la conférence de presse conjointe avec le président Michel, à l'issue de la réunion du Conseil européen du 15 octobre 2020

Commission Européenne - 16/10/2020 08:20:00


Merci et bonjour à chacune et chacun d'entre vous.

Mes premiers mots seront pour remercier le Président Charles Michel de m'associer à ce point presse. Évidemment Ursula von der Leyen ne peut pas être là comme elle le devrait, pour les raisons que vous connaissez. Elle m'a demandé personnellement de la représenter. Et je peux dire qu'elle suit avec une grande attention permanente avec son équipe, et notre équipe qui est aussi la sienne, cette négociation, comme elle l'a fait pas plus tard qu'hier soir en dialoguant avec le Président Charles Michel et Boris Johnson. Et elle continuera ses contacts avec le Premier ministre britannique évidemment aussi souvent que nécessaire.

Nous sommes absolument déterminés à parvenir à un accord équitable avec le Royaume-Uni. Nous ferons tout ce que nous pouvons, mais pas à n'importe quel prix, comme l'a indiqué Charles Michel à l'instant. Mon équipe, notre équipe, et moi-même poursuivrons des discussions approfondies au cours des prochaines semaines. Nos positions ont été absolument claires dès le premier jour de ces négociations. Si vous souhaitez accéder à notre marché de 450 millions de personnes, il faut des conditions de concurrence équitables. La concurrence doit être libre et loyale. Il ressort clairement de la réunion d'aujourd'hui qu'il existe une pleine unité entre tous les États membres. Nous resterons calmes, unis, déterminés.

Je voudrais terminer par quelques mots en français : Évidemment sur le soutien et la confiance qui a été apportée à notre équipe. C'est un travail collectif qui est mené par cette équipe de la Commission européenne, sous l'autorité directe et personnelle d'Ursula von der Leyen, avec sa confiance, avec tous les services de la Commission qui sont mobilisés. Ce sont près de 200 personnes de notre côté en face d'une équipe britannique compétente. Cette équipe est aussi évidemment au service du Conseil européen, du Conseil. Nous travaillons avec les 27 États membres - le Conseil - en totale transparence, en disant tout à tout le monde sur tous les sujets. Et en même temps - ce qui explique cette confiance et cette transparence, l'unité des 27. Et nous travaillons dans le même esprit, évidemment, avec le Parlement européen.

Il y a plusieurs sujets - j'ai expliqué cela au Conseil européen - qui ont fait l'objet de vrais, de bons progrès et sur lesquels nous voyons bien davantage d'ailleurs qu'une perspective d'accord. Nous sommes sur le point de pouvoir rédiger, préciser cet accord.

Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels il reste, non pas seulement des points d'interrogation, mais des points de divergence. Et puis il y a trois sujets sur lesquels l'écart est trop grand aujourd'hui.

Pour que je puisse dire maintenant, au moment où je parle, que la perspective est celle d'un deal, nous devons modifier cette perspective pour aller vers un deal et pour cela il faut progresser. C'est le cas du « level playing field ». C'est le cas de la gouvernance. Et c'est effectivement le cas aussi du dossier de la pêche. Donc beaucoup de travail, beaucoup de travail qui va nous mobiliser.

Dès demain je vais dialoguer avec mon homologue David Frost. Et puis lundi, nous serons à Londres pour la semaine - s'il le faut le week-end - la semaine suivante à Bruxelles. C'est en tout cas ce que j'ai proposé à l'équipe britannique de négocier intensivement dans le peu de temps qui nous reste pour atteindre autour de la fin du mois d'octobre l'accord que nous souhaitons. Pas à n'importe quel prix, mais l'accord que nous souhaitons et que les dirigeants européens souhaitent évidemment, comme nous-mêmes.

Merci de votre attention.