Réouverture de l'appel à candidatures pour le prix Wangari Maathai « champion de la cause des forêts »

FAO - Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture - 01/10/2021 23:55:00


Le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) a réouvert son appel à candidatures pour le prix Wangari Maathai « champion de la cause des forêts », qui est décerné à une personne ayant mené une action extraordinaire en vue d'améliorer les forêts du monde et la vie de ceux qui en dépendent.

Cette seconde série de candidatures a été lancée suite au report en 2022 du XVe Congrès forestier mondial, au cours duquel sera annoncé le lauréat. Toutes les propositions reçues lors du premier appel à candidatures sont retenues.

Un jury composé d'experts renommés dans le domaine forestier désigneront le vainqueur sur la base de sa contribution exceptionnelle à la protection, à la restauration et à la gestion durable des forêts ainsi qu'à la prise de conscience du rôle clé que jouent les forêts dans le soutien aux communautés locales et aux moyens d'existence ruraux.

Le jury prendra également en compte les efforts déployés par le candidat pour renforcer la position des femmes, des jeunes et de la société civile, encourager l'engagement social, favoriser les réseaux, accroître la visibilité des forêts et promouvoir les valeurs socioculturelles de ces dernières.

«Nous vivons à une époque où notre planète a émis un code rouge pour l'humanité avec de multiples crises touchant le climat, la biodiversité et la santé», a déclaré la Présidente du PCF Mette Wilkie. «Les forêts du monde ont un rôle crucial à jouer dans les solutions apportées à ces crises, si nous les gérons durablement. Aujourd'hui plus que jamais nous avons besoin de champions de la cause des forêts qui puissent nous inspirer et montrer la voie vers un avenir plus vert, plus durable et plus résilient»


L'héritage de Wangari Maathai
Le PCF a lancé la première édition du prix Wangari Maathai en 2012 pour honorer la mémoire de cette environnementaliste kenyane qui a oeuvré en faveur de la cause des forêts dans le monde entire. Wangari Maathai a été la première femme africaine à gagner en 2004 le prix Nobel de la paix, pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix.

Son Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement) est une organisation environnementale dont l'objectif est de donner aux communautés, et notamment aux femmes, les moyens de préserver l'environnement et d'améliorer leurs moyens de subsistance. Le mouvement a aussi planté plus de 51 millions d'arbres au Kenya. Cet esprit est aujourd'hui ravivé au travers de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, lancée cette année dans un cri de ralliement appelant à la protection et à la revitalisation des écosystèmes tout autour du globe, pour le bien des personnes et de la nature.


Wangari Maathai, première femme d'Afrique de l'Est et d'Afrique centrale à avoir obtenu un doctorat, était professeure d'université et militante écologiste et des droits humains.

En 1977, elle fonda le Mouvement de la ceinture verte, une organisation non gouvernementale qui encourageait les femmes à planter des arbres pour lutter contre la déforestation et la dégradation de l'environnement. A ce jour, on estime à plus de 50 millions le nombre d'arbres plantés grâce à ce mouvement.


Au fil de son parcours, elle réussit à étendre ses convictions aux communautés locales à travers un puissant réseau national et international. C'est ainsi qu'elle fit du Mouvement de la ceinture verte un modèle d'organisation de femmes.

En 2004, elle devint la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la paix.

Consciente que les enjeux environnementaux étaient directement liés à la gouvernance, à la paix et aux droits humains, Wangari Maathai s'appuya sur le Mouvement de la ceinture verte pour lutter contre les abus de pouvoir, tels que la confiscation de terres publiques, ou pour s'opposer à la détention illégale des opposants politiques.

Elle fut élue au Parlement de la République du Kenya lors du retour effectif au multipartisme en 2002 et devint ministre adjointe au Ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles de la République du Kenya.