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L'insécurité alimentaire a atteint son niveau le plus élevé depuis 10 ans en Afrique de l'Ouest et Centrale, avec plus de 47 millions de femmes, d'hommes et d'enfants dans l'incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels

Also available in Avec une contribution de 48,5 millions d'euros de l'Union européenne (UE) reçue par l'intermédiaire de son Service opérations d'aide humanitaire (ECHO), le PAM a répondu à la grave crise alimentaire dans huit pays d'Afrique de l'Ouest et Centrale au cours de la période de soudure de 2023, et au-delà.
L'insécurité alimentaire a atteint son niveau le plus élevé depuis 10 ans en Afrique de l'Ouest et Centrale, avec plus de 47 millions de femmes, d'hommes et d'enfants dans l'incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires et nutritionnels de base entre juin et septembre 2023. Dans les régions du Burkina Faso et du Mali touchées par les conflits, plus de 45 000 personnes ont souffert d'une faim catastrophique - à deux doigts de la famine - pendant la période de soudure de juin à août. Au cours de cette période, les provisions de la récolte précédente s'épuisent et les familles sont confrontées à des pénuries alimentaires. Les taux de malnutrition ont également augmenté, avec 16,5 millions d'enfants de moins de 5 ans qui devraient souffrir de malnutrition aiguë cette année, soit une augmentation de 83 % par rapport à la moyenne 2015-2022.

Face à une crise sans précédent, avec des niveaux record de faim mais un accès difficile aux communautés, l'UE s'est mobilisée pour aider le PAM
En réponse à cette crise alimentaire sans précédent, l'UE a joué un rôle prépondérant en mobilisant des fonds supplémentaires dans plusieurs régions et continents pour soutenir les programmes d'aide alimentaire du PAM, en mettant l'accent sur les personnes vivant dans les zones touchées par les conflits, les réfugiés, les personnes nouvellement déplacées, les familles en situation d'insécurité alimentaire avec des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition, les femmes et les jeunes filles enceintes ou qui allaitent. En Afrique de l'Ouest et Centrale, les contributions de l'UE ont aidé le PAM à fournir une assistance alimentaire vitale à 3,4 millions de personnes au Burkina Faso, au Cameroun, en République centrafricaine, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Nigéria et au Tchad.

"Ces généreuses contributions de l'UE ont permis de soutenir nos programmes dans huit pays tout au long de l'année 2023, en particulier pendant la période de soudure où les besoins sont les plus importants", a déclaré Cindy McCain, directrice exécutive du PAM. "Ce n'est un secret pour personne que l'année 2023 a été marquée par de graves déficits de financement pour le travail humanitaire, c'est pourquoi la contribution de l'année dernière était si vitale pour soutenir nos efforts visant à sauver et à changer des vies cette année. L'UE est l'un de nos principaux partenaires et continue à soutenir les communautés vulnérables du monde entier dans la lutte contre la faim."

"Des millions de personnes vivent sur le fil du rasoir dans la région du Sahel en raison d'un dangereux mélange de conflits, de déplacements forcés, d'insécurité alimentaire aiguë et de changement climatique", a déclaré le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic. "Aujourd'hui, face à une crise sans précédent, avec des niveaux record de faim mais un accès difficile aux communautés, l'UE s'est mobilisée pour aider le PAM à atteindre les personnes qui en ont le plus besoin en leur apportant une assistance vitale. "

Globalement, en 2023, le PAM a ciblé 11,6 millions de personnes - sur 19,2 millions de personnes en situation de besoin humanitaire - au Burkina Faso, au Tchad, en République centrafricaine, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Niger et dans le Nord-Est du Nigéria, avec une aide alimentaire et nutritionnelle d'urgence pendant la période de soudure.

Dans un contexte où les besoins ne cessent d'augmenter, le PAM a besoin de 976,6 millions de dollars pour assurer la continuité de ses opérations au cours des six prochains mois dans la région de l'Afrique de l'Ouest et Centrale. Ce montant comprend 743 millions de dollars requis de toute urgence pour la réponse à la crise.